La Guilde du Dragon

Compagnons, frères d'armes, je vais vous raconter l'histoire de notre Guilde. Elle est longue et commence comme ceci :





Aka venait de se lever et baignait de ses rayons matinaux tout le territoire d’Alïgyte. Les deux satellites du Monde des Cinq Dirigeants, Uka et Eka, se cachèrent de l’autre côté de la planète pour fuir la lumière du soleil. Avec la chaleur les animaux diurnes sortirent de leurs abris, les chouettes et les hiboux retournèrent dans leurs nids, les fleurs éclorent, les abeilles et les guêpes quittèrent leurs ruches pour se mettrent au travail, la rosée s’évapora et toutes les créatures du Monde des Cinq Dirigeants se réveillèrent pour commencer cette première journée d’Akela. Les rayons d’Aka découvraient les forêts luxuriantes, les routes de pierres blanches, les fleuves, serpents d’argents, les plaines, dorées au sud et verdoyantes au nord, au loin les Montagnes d’Ogronnar dressaient leurs pics couverts de neige éternelle vers les nuages, brumes d’or dans la lueur matinale, les caravanes et les campements de nomades, les villages paisibles, les toits de chaume, les maisons à colombage, les marchands ambulants, les grandes villes déjà pleines d’activité et la grande forteresse d’Herendir : le Castel d’Argent.



C'était un chatoyant matin d'Akela de l'an de grâce 1357 du IV âge. Un noble chevalier chevauchait tranquillement dans les ruelles du petit village d'Haronar bordées de maisons, de magasins, et d’auberges illuminés par les traits d’or d’Aka. Il portait une armure de plates, forgée par des nains dans les fameuses mines d'Ogrön et enchantée par leur maître des runes Markhal. Les plaques de métal étaient rattachées par des lanières de cuir à l’intérieur de l’armure et brillaient d’un polissage récent. L’homme arborait également à la ceinture, dans un fourreau elfique, une magnifique épée trouvée dans une grotte huit ans plus tôt près d'Urlong. Cet homme, qui se promenait, seul, dans ces rues baignées de lumière donnant des reflets d'or pâle aux murs des maisons, portait le nom d'Harfang. Il mesurait un mètre soixante-quinze et sa silhouette mince projetait une ombre aux formes étranges sur la ruelle de pavés d’un blanc éclatant. Ses cheveux bruns légèrement ondulés tombaient sur ses épaules et luisaient de quelques éclats châtains lorsqu’un rayon de soleil se perdait dans sa chevelure. Ses yeux noirs, pierres de nuit dans un océan nacré, brillaient d’un éclat jeune et espiègle. Son visage était joyeux. L’index de sa main droite était orné d’un magnifique anneau d’or sur lequel étaient gravés, de part et d’autre d’un rubis, une faucille et une hache, les armes de sa famille. Son cheval avait une robe grise et était harnaché de cuir solide et de bonne qualité. Il répondait au nom de Firlïn et une lueur d’intelligence brillait dans son regard.
Aka venait de se décoller de l’horizon embrasant la campagne et les tours aux oriflammes d’azur du château du Comte d’Arn.

Harfang marcha tranquillement, après avoir pris soin d’attacher sa monture, jusqu'à l'enseigne d'une auberge qui annonçait : « Chez Urll ». Il s’arrêta devant la porte de chêne qui gardait la taverne du vieil aubergiste, usée par le temps et dont la poignée forgée en garde d’épée avait été si souvent tournée. Il soupira, ouvrit la porte de chêne et entra dans l'auberge parmi les cris, les rires et le tumulte des conversations. Urll, un vieil homme qui avait parcouru bien des contrées du Monde Des Cinq Dirigeants à la recherche de quelques objets et parchemins magiques, lui adressa un signe de la main entre le remplissage d'une chope de bière d'Arn, leur bonne terre, et un client avide d'aventure voulant se faire conter quelques histoires fantastiques.
Le chevalier scruta la grande salle de l'auberge en adressant des signes de la main à des connaissances. Enfin il l’aperçut, son ami de toujours, un homme dont l’âge ne devait pas dépasser la trentaine, tout comme lui. Son casque orné de plumes rouges et bleues posé ostensiblement sur la table, il faisait la cour à une serveuse -fort belle d'ailleurs- qui paraissait apprécier les compliments et les vers qu’il déclamait. Harfang sourit, depuis trois ans qu’ils ne s’étaient pas vus son ami n’avait toujours pas changé : toujours aussi noble, chevalier et…charmeur ! Il attendit de croiser le regard de l’homme. A l’instant où le regard bleu du paladin croisa celui noir d’Harfang, celui-ci brilla d’un éclat aucunement dû à la présence de la serveuse. Le chevalier la congédia poliment, se leva de sa chaise et fixa son ami. Au bout de quelques secondes les deux hommes se précipitèrent l’un vers l’autre pour une étreinte fraternelle. Trois ans, trois ans qu’ils ne s’étaient pas vus, trois ans qu’ils n’avaient pas pourfendu du gobelin, trois ans qu’ils n’étaient pas partis à l’aventure ensemble.
Une fois les deux hommes retournés à leur table, Harfang, transporté de joie, s’exclama : « Calduc ! Cela faisait trop longtemps ! Comme je suis heureux de te revoir !
- Moi aussi, répondit-il, moi aussi!
- Oui, et c’est reparti pour l’aventure! Ah ça faisait longtemps pas vrai ?
- Pour sûr ! C’était lors de l’Escarmouche Nacrée tu te rappelles ?
- Oh que oui, ils ne s’y attendaient pas du tout ces forbans ! Mais dis moi, que fais tu ici ? J’ai reçu ta lettre alors je suis venu mais quelle est la raison de ta visite ?
- Eh bien, expliqua Calduc, il y a deux semaines le Dirigeant d’Alïgyte m’a, pour mes bons et loyaux services, donné deux mois de repos ! Donc j’en ai profité pour passer te voir !
- C’est vrai qu’après ce que tu as fait pour lui il te doit bien ça ! Tu as prévu de rester combien de temps à Haronar ?
-Autant que tu veux ! Tu m’avais dis que tu avait un plan avec des amis pour une aventure. Ça tient toujours ?
- Bien sûr ! D’ailleurs nous avons rendez-vous la semaine prochaine dans la clairière Arozar dans la forêt de la Roche Perdue. Tu es d’accord ?
- Pas de problème ! s’exclama le jeune chevalier. »

Le reste de leur journée se déroula presque exclusivement dans la grande salle de l’auberge d’Urll. Les jeunes gens se racontèrent leurs aventures passées au fil de ces trois ans. Harfang conta comment il avait rencontré ses amis l’année dernière au cours d’une quête dans les plaines de Darogard et narra ses autres voyages dans les Montagnes d’Ogronnar. Calduc fit un exposé sur ses trois années passées au service d’Herendir le Courageux, le Dirigeant d’Alïgyte, à combattre à l’Ouest contre les invasions des Nordiques d’Urkik le puissant Raghorak de la horde du Grand Nord. Ils firent juste une pause à midi et demie pour déguster le copieux repas cuisiné par Urll et servi par l’accorte serveuse qui avait tapé dans l’œil de Calduc.
Lorsqu’ils sortirent enfin de la taverne, après avoir salué Urll et la jeune femme, Aka rougeoyant était posé sur l’horizon, appliquant une palette de rouges et d’oranges sur les murs des maisons et sur la route pavée qui diffusait encore la douce chaleur de l’après midi. Ils détachèrent leurs chevaux et les menèrent par la bride jusqu’à la sortie du village. Celui de Calduc s’appelait Al Vôlka, ce qui signifiait « le fer » en langage de l’Ouest. La route de dalles orangées s’acheva laissant place à la vallée de Herla, à ses champs de blés, à ses chemins de terre, à ses plaines infinies et à ses chaumières au cheminés fumantes telles des naseaux de Dragon.
- C’est bon de se retrouver ici, murmura Calduc, une étincelle de nostalgie dans les yeux.
Ils montèrent leurs chevaux et s’élancèrent au galop dans la vallée vers la maison d’Harfang à quelques minutes de là. Il n’y avait pas un souffle de vent dans la plaine déserte ; seuls deux cavaliers la traversaient faisant jaillir du chemin des nuages de poussière. Cà et là, de grands chênes solitaires, gardiens des champs, agitaient lentement leurs branches sur le passage des deux hommes. Une dizaine de minutes s’était écoulée lorsqu’ils arrivèrent devant la demeure d’Harfang. C’était une maison à colombage de un étage. Le toit d’ardoise brûlait dans les deniers rayons du soleil. Des rosiers aux fleurs épanouies poussaient le long de l’allée qui traversait le jardin et menait aux écuries.
Harfang vivait seul chez lui avec son valet Lôrhma. Son père était en mission diplomatique auprès du Dirigeant d’Ilgoral depuis un mois et sa mère gérait le château d’Arn en son absence. Il était fils unique et seul héritier du comté de ses ancêtres.
Arrivés devant l’écurie ils mirent pied à terre et descellèrent leurs chevaux. Ils les menèrent dans leur box, les nettoyèrent, les pansèrent, les nourrirent tout en leur murmurant des paroles bienveillantes puis se dirigèrent vers la maison. Lôrhma les attendaient sur le seuil de la porte. C’était un homme de trente-cinq ans, les cheveux blancs noués en catogan, le visage jeune mais parcouru d’une cicatrice commençant entre les deux yeux et s’arrêtant au dessus de sa lèvre, héritage d’une rencontre avec un Iskurll. Il portait une chemise de lin, blanche, simple, un pantalon noir et des bottes de cuir. En aventurier aguerri il portait une dague dans une de ses chaussures et un couteau de chasse dans un petit fourreau à sa ceinture. Suite à sa blessure il avait arrêté de parcourir les routes et s’était reconverti domestique bien qu’il s’entraîna souvent avec son maître et garda ainsi ses réflexes de guerriers.
« Bonsoir messires ! les salua-t-il.
- Bonsoir Lôrhma ! répondit Harfang, le repas est-il prêt ?
- Oui, monseigneur, gigot d’agneau et champignons puis coupe de fruits.
- Parfait ! à table mes amis !
Ainsi ils passèrent six jours, à se remémorer leurs batailles et leurs aventures, à ressasser leurs souvenirs d’enfance. Ils se promenaient dans la campagne en discutant, ils s’entraînaient à l’escrime avec une pléiade d’armes différentes, passaient des heures à rêvasser comme deux adolescents allongés dans l’herbes.
Enfin, le septième jour, après un solide petit-déjeuner, ils préparèrent leur équipement pour allez retrouver leurs compagnons dans la forêt de la Roche Perdue. Lôrhma les accompagnait pour récupérer leurs chevaux à l’orée de la forêt impraticable pour des montures. Quand leurs chevaux furent sellés, les armures ajustées, leurs épées aiguisées et les vivres chargées, les deux aventuriers et le valet partirent, vers une heure de l’après-midi, pour un voyage de quatre heures jusqu’au point de rendez-vous. Ils traversèrent des plaines bordées de champs flamboyant au soleil et de maisons de chaume. Au fur et à mesure qu’ils approchaient de la forêt surgissaient des bosquets et des arbres épars. Enfin, vers quinze heures, ils virent se dresser devant eux l’immense Forêt de la Roche Perdue.

est ce que cela fait partie du livre que tu ecrit chevalerie?

oui c'est le début, je vous envoie la suite petit à petit pour le suspens

Cette forêt était napée d’une ancienne légende : il y avait cinq cent ans, un vieux sage, du nom de Gronir, pénétra à l’intérieur pour y cacher une pierre magique d’un immense pouvoir, la pierre Yazarhog. Il la cacha au plus profond de la forêt mais fut attaqué, selon la légende, par des gobelins des forêts et il n’en ressorti jamais. Personne n’a retrouvé la pierre depuis ce jour malgré les régulières expédition d’aventuriers dont aucune n’est revenue. C’est donc en l’honneur de Gronir et de sa pierre magique disparue que la forêt porte ce nom.
Nos trois compagnons, insouciants de la légende, approchaient de la forêt. Soudain, à quelques pas des premiers arbres, le cheval de Calduc hennit et se cabra. C’est alors que six gobelins des forêts surgirent des bois et se précipitèrent vers eux en poussant des cris sauvages. Harfang, Lôrhma et Calduc dégainèrent leurs épées. Celle de Lôrhma était une épée fonctionnelle sans fioritures mais efficace : un lame d’un mètre d’acier trempé et un pommeau de chêne simplement sculpté. Celle de Calduc mesurait un mètre quarante, son pommeau portait l’emblème d’Herendir : deux épées croisées surmontées d’un lion d’or et il y avait plusieurs pierres précieuses incrustées dans la garde. Celle d’Harfang, en revanche, était plus courte, un mètre trente, son pommeau en chêne feuilleté d’or arborait le blason du Comté d’Arn : une faucille et une hache surmontées d’une couronne. Les deux hommes n’avaient pas le temps de se rappeler toutes ces batailles côte à côte et de ressasser de vieux souvenirs car l’heure était au combat !
Harfang visa entre les mâchoires d’un gobelin qui essayait de le faire tomber de cheval et lui sectionna la tête à ce niveau, il fit mordre la poussière à une autre créature verte et hurlante qui arrivait par la gauche, son épée rouillée en avant, et d’un revers du bouclier il dévia le coup mal dirigé d’une troisième et lui enfonça sa lame entre les côtes. Calduc, de son côté, perça l’armure minable d’un assaillant qui avait l’audace de l’attaquer de front et le fit rouler dans l’herbe, un second essaya de le prendre par derrière mais un coup de sabot bien placé de son cheval lui brisa le crâne et le projeta au sol. Le dernier des gobelins se jeta sur Lôrhma, le pensant plus faible ; ce fut sa dernière erreur : le valet dévia un coup d’estoc trop faible et planta sa lame dans la gorge de l’intrépide.
Ils descendirent de leurs chevaux, achevèrent les gobelins agonisant, les entassèrent et les brûlèrent pour ne pas les laisser là. Pendant que Calduc mettait le feu aux cadavres Harfang se désola : « J’espère que mes amis ne sont pas tombés dans une embuscade de la sorte !
- J’espère aussi, répondit Calduc. »

Ils confièrent leur chevaux à Lôrhma puis reprirent le chemin de la clairière Arozar, qui se trouvait à une demie heure, plus prudents qu’auparavant. Leur marche se déroula tranquillement au travers des arbres, géants de la forêt, des écureuils, des faisans, des insectes et de la lumière verte filtrée par la végétation millénaire de la forêt. Le bruit de leur marche était accompagné du gazouillis des oiseaux et du bruissement des feuilles. Enfin ils distinguèrent la clairière à travers les fougères et les buissons ainsi que les restes d’un feu de bois et des traces dans l’herbe. Soudain une voix d’homme déclara : « Halte ! Qui vive ? »
Harfang, d’abord paniqué, reconnut rapidement cette voix et ne put s’empêcher de sourire puis de demander : « Voyons Iluiin tu ne reconnais plus tes amis ?
- Ha…Harfang ! bégaya l’homme en sortant de son abri de fougères.
- Eh oui ! répondit-t-il en se tournant vers lui. Mais où sont les autres ?
- Ils sont cachés dans les buissons. C’est bon, c’est Harfang, vous pouvez sortir ! cria-t-il à l’adresse de ses compagnons. »
C’est alors que trois ombres firent leur apparition, sortant de derrière un arbre ou un épais buisson de ronces. Quand elles passèrent dans le halo de lumière que formaient quelques rayons de soleil rescapés des hautes branches des arbres, Calduc et Harfang purent les distinguer.
Deux étaient des femmes.
L’une portait une grande robe bleu nuit ponctuée de boutons dorés sur le côté qui lui descendait jusqu’aux chevilles et dont les manches assez large découvraient ses poignets, un diadème d’argent serti d’une émeraude lui enserrant le front, un grand sac à dos et tenait dans sa main droite un bâton orné de runes et de symboles étranges. A son extrémité, un saphir était prisonnier de quatre griffes d’argent. Sa longue chevelure noire tombait en cascade sur ses épaules et encadrait un visage jeune et souriant, aux yeux gris. A son cou pendaient des colliers hétéroclites en bois, en bronze et en pierre, et ses oreilles étaient ornées de deux grandes boucles d’oreille en ambre.
La deuxième femme était vêtue d’une grande cape noire, d’une armure de cuir sombre et de grandes bottes montant jusqu’aux genoux. Elle portait également une petite épée et une dague, suspendues dans des fourreaux à sa ceinture. Sa magnifique crinière châtain descendait en rouleaux jusqu’au milieu de son dos, ses yeux d’ambre lançaient des regards rieurs vers les deux nouveaux arrivants et sa bouche aux lèvres roses s’était fendue d’un sourire amusé. Elle avait un visage très fin qu’aucun bijou ne venait masquer.
La troisième ombre, plus petite, était celle d’un nain, facilement reconnaissable à la barbe brune qui lui cachait les joues et la bouche ; son visage aux traits durs était marqué de plusieurs cicatrices, preuves de ses précédents combats acharnés. Il portait une belle armure lourde gravée de runes et rehaussée d’or, un casque runique protégeant son crâne et son nez cassé, et une grosse hache qui faisait toute sa fierté. Cette dernière était pendue à un fourreau accroché à un ceinturon de cuir. Son manche était de frêne poli sur lequel était enroulée une bande de cuir. Elle était à double tranchant et chacun était gravé de runes et du symbole des Nains Errant : une vague servant de base à un triangle isocèle.
Iluiin, quant à lui, était un elfe. Il avait un très beau visage, des yeux verts et une chevelure couleur de soleil. Ses lèvres, fins rubans de sang, laissaient découvrir une dentition parfaite lorsqu’il parlait. Il arborait un superbe arc long, une légère armure faite de plaques d’acier et de bandes de cuir et il portait des vêtements vert sombre et bruns, ainsi qu’une cape à la coupe elfique.

psycho lol

psycho??

Tu à jamais pensé écrir un livre ???

si, en faite, j'ai crée la Guilde à partir de mon livre, je l'écrit en ce moemnt et la création de la guilde esr l'aboutissement de l'aventure. Tu as tout lut ce qu'il y a au dessus ou pas?

J'ai pas tous lut car je suis pas du genre à aimer lire des textes sur internet je préfère les lire dans les livres. (C'est moin forcent pour les yeux dans les livre)

ouais, je suis d'accord, mais d'ici que je publie mon propre livre, on n'y est pas rendu!

Je ne sait pas si tu est au québec mais Il existe beaucoup de maisons d'éditions.

non en france, mais le problème, c'est que je n'est pas encore fini

À bon

ouais, je doit en être au tiers du premier à peine